Alakhbar – Un atelier de capitalisation du projet : « Renforcement du pouvoir citoyen pour la sécurisation foncière, l’accès et le contrôle de la terre par les femmes » a été tenu lundi à Nouakchott.
Le projet, qui arrive à terme ce 31 mai, à été lancé depuis février 2016 par Oxfam et son partenaire le Forum des Organisations Nationales de Droits Humains (FONADH) dans les quatre communes de Djéwol, Néré Walo (Gorgol), Niabina/Garlol et Aéré Mbar (Brakna).
« En terme de bilan, nous avons touché 120 coopératives agropastorales et 40 exploitants familiaux. Et dans chacune des communes concernées, nous avons mis en place quatre groupes de plaidoyer portant sur l’accès et le contrôle de la terre par les femmes.
Quatre comités de veille contre l’insécurité foncière ont été créés dans les mêmes communes », a déclaré à Alakhbar Coumba Diop, coordinatrice du projet.
Coumba Diop d’ajouter : « Nous avons remarqué principalement au niveau de la vallée du fleuve des terres qui ont été accaparées, parfois par des investisseurs étrangers qui font de l’agro-business ».
Traduction des textes fonciers en langues nationales
Le projet a permis la traduction, en langues nationales, de « tous » les textes relatifs au foncier a indiqué, pour sa part, Mamadou Sarr, coordinateur du FONADH : « Nous les avons traduits en Poular, en Soninké et en wolof. Même si quelqu’un ne sait pas lire, on pourra les lui expliquer dans sa langue ».
Le projet visait les populations, dont le capital le plus important reste la terre, qui continuent de vivre les insuffisances notoires des textes précédents ayant conduit à des abus, à des tensions et des plaintes pendantes à la justice.
« L’autre aspect positif c’est le fait que ces femmes comprennent qu’elles peuvent se déplacer vers les autorités locales, départementales et régionales, pour poser leurs questions. Plusieurs dossiers sont en instance », a conclu Mamadou Sarr.