FONADH – Le samedi 27 janvier 2018, les gardes côtes mauritaniens ont ouvert le feu sur une embarcation de pêche artisanale sénégalaise, qui serait en infraction sur nos eaux nationales, faisant un mort.
Cet incident n’est pas seulement regrettable, avec la mort d’un jeune homme à la fleur de l’âge, espoir d’une famille dont la survie dépend des produits de cette mer, jadis si généreuse.
Il donne aussi l’occasion à tous ces prophètes de malheur, de proférer des propos aptes à envenimer la situation des relations très précaires entre le Sénégal et notre pays, depuis notamment 1989. Or, nul n’est besoin de souligner que les deux pays sont condamnés, par l’histoire et par la géographie, à vivre en parfaite harmonie et dans le respect mutuel.
Il faut préciser que l’usage excessif de la force – c’est la deuxième victime de tirs de gardes cotes mauritaniens contre des pêcheurs sénégalais en l’espace d’une année – n’est pas de nature à favoriser la nécessaire bonne entente entre les deux pays. Il en est de même des réactions malheureuses de foules incontrôlées contre de paisibles commerçants mauritaniens.
Cette situation n’a pas manqué de réveiller des souvenirs encore vivaces des douloureux évènements de 1989 et d’exciter la conscience vigilante de tous les patriotes des deux pays, pour un appel à la sérénité. C’est elle qui permettra de situer les responsabilités en de prendre des mesures idoines.
Face à cette situation déplorable, les militants et responsables des organisations membres du FONADH :
- déplorent la mort du jeune pêcheur et présentent leurs condoléances attristées à la famille du défunt;
- exigent une information claire, précise et crédible sur les circonstances de ce drame ;
- rendent les gouvernements des deux pays responsables de tout débordement ;
- invitent les gouvernements des deux pays à entamer, le plus rapidement possible, des entretiens, pour que plus jamais de tels actes ne se reproduisent.
Fait à Nouakchott, le 31 janvier 2018
Le Secrétaire Exécutif
Mamadou Moctar Sarr