PLAIDOYER POUR L’OFFICIALISATION ET L’INSERTION DES LANGUES NATIONALES DANS LE SYSTEME EDUCATIF MAURITANIEN

NOTE DE PRÉSENTATION

Les associations culturelles nationales pour la promotion des langues Pulaar, Sooninke et Wolof qui avaient déjà joué un rôle important dans la prise, par le Gouvernement mauritanien, des mesures d’octobre 1979, est engagé de nouveau, depuis 2011, dans un plaidoyer pour l’officialisation de ces langues et leur introduction dans le système éducatif mauritanien.

Pour l’essentiel, ce plaidoyer recommande à l’Etat mauritanien d’appliquer une politique culturelle, linguistique et économique respectueuse des droits des citoyens d’un pays multiculturel et multiethnique : i). officialiser les langues Pulaar, Soninke et Wolof, les introduire dans le système éducatif et prendre les mesures législatives y afférentes. ii). respecter les engagements pris dans le domaine des droits culturels, sociaux, économiques, politiques.

Le premier plaidoyer, rédigé en 2011, est structuré ainsi qu’il suit : tout d’abord il décrit le contexte mauritanien, ensuite il aborde la Vision et la stratégie (type d’école, durée des cursus et croisement des langues), puis il présente les résultats de l’expérimentation de l’enseignement des langues Pulaar, Sooninke et Wolof de 1982 à 1999, par l’Institut des Langues Nationales relevant du Ministère de l’Education Nationale. Enfin il termine par une série de recommandations sur la mise en œuvre et les mesures d’accompagnement pour la réussite de la réforme proposée.

Un deuxième plaidoyer a été rédigé à la veille du référendum constitutionnel du 5 août 2017, qui complète le premier. Il demande à l’Etat mauritanien : i) d’inscrire l’officialisation des langues nationales dans le projet d’amendement de la constitution en cours ; et ii) de programmer tous les moyens techniques, pédagogiques, financiers, politiques et stratégiques consécutifs à la prise de décision de l’officialisation des langues nationales.

Il est structuré ainsi qu’il suit : après une brève introduction, il présente le cadre institutionnel et se termine par une description de la situation des langues nationales.